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Atrophie vaginale : comment soulager les symptômes ?
L’atrophie vaginale touche de nombreuses femmes, mais elle est souvent sous-diagnostiquée. Sujet encore tabou, les femmes n’en parlent pas ou peu, associant leurs symptômes à une gêne « normale » pendant la ménopause ou après un traitement. Cette pathologie a pourtant des conséquences sur la qualité de vie et de les relations intimes. Aujourd'hui des traitements existent, allant des solutions naturelles aux traitements hormonaux et médicamenteux. Voici un état des lieux de différentes approches pour soulager l'atrophie vaginale.
Sommaire
Qu’est-ce que l’atrophie vaginale ?
Ce terme est utilisé pour décrire une situation où, suite à une diminution de l’imprégnation en œstrogènes, les tissus du vagin et/ou de la vulve s’amincissent, perdent leur souplesse, leur élasticité et leur lubrification. Les œstrogènes, principales hormones féminines, sont en effet responsables du maintien de l’épaisseur et de l’humidité des parois vaginales et vulvaires.
Cette atrophie va se traduire par un ensemble de symptômes pour la femme : sécheresse, irritation, douleur, dyspareunie (douleur pendant les rapports sexuels) et parfois augmentation de la fréquence du besoin d’uriner.
Cela peut survenir à tout moment de la vie d’une femme, avec une augmentation notable du risque avec l’âge. On estime que 67 à 98% des femmes environ souffrent d’atrophie vaginale à la ménopause. Elle pourra également se rencontrer chez des femmes plus jeunes après l’accouchement, pendant l’allaitement, lors de la prise de certains médicaments (traitement antiacnéiques, antihistaminiques ou d’un cancer) ou après des interventions chirurgicales.
Quels traitements sont disponibles en cas d'atrophie vaginale ?
Les traitements traditionnels
Depuis de nombreuses années, les médecins recommandent des traitements hormonaux par voie orale ou locale dans l’atrophie vaginale. C’est ce qu’on appelle le « Traitement Hormonal Substitutif » (THS). L’objectif est de compenser la perte hormonale et ainsi de soulager les symptômes de la femme. Ces médicaments hormonaux présentent néanmoins des risques, particulièrement pour certaines femmes avec antécédents de cancers ou de troubles cardio-vasculaires, il est donc nécessaire de consulter un médecin avant de les envisager.
Parmi les traitements traditionnels, on peut également citer les lubrifiants et hydratants vaginaux, qui sans hormones, auront pour but de lubrifier et de soulager les symptômes de sécheresse vaginale. Parmi les produits hydratants et lubrifiants, ceux à base d’acide hyaluronique sont très recommandés pour leurs effets hydratants, de longue durée et apaisants.
Les nouvelles recommandations
Le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) a émis en 2021 de nouvelles recommandations pratiques pour la prise en charge de l’atrophie vaginale chez la femme ménopausée.
Ils recommandent d’utiliser en première intention un traitement local par voie vaginale à base de lubrifiants et hydratants et d’envisager, seulement dans un second temps, si les symptômes persistent, un traitement hormonal.
Il existe également de nouvelles alternatives, comme le laser, qui consiste à envoyer des micro-impulsions sur les parois du vagin pour stimuler la régénération des tissus vaginaux. Mais il ne doit être envisagé qu’après une évaluation du médecin et après avoir essayé les traitements lubrifiants et hydratants.
L'Ectoïne, une alternative naturelle et protectrice, brevetée en cas de sécheresse vaginale
Un grand nombre de femmes souffrant d'atrophie vaginale sont à la recherche de solutions naturelles en alternatives aux traitements hormonaux. Parmi les alternatives naturelles, hydratante et protectrice, l’Ectoïne, une molécule osmoprotectrice, a fait l’objet d’un brevet d’application dans l’atrophie vaginale en 2019*.
L'Ectoïne protège la muqueuse et rétablit durablement l’hydratation vulvo-vaginale en profondeur grâce à son action humectante permettant d'attirer l'eau et de la retenir au cœur même des cellules.
Ses résultats cliniques et sa tolérance chez les patientes atteintes de sécheresse intime en font une molécule de référence pour offrir aux femmes une alternative naturelle en cas d'atrophie vaginale.
On retrouve l'Ectoïne présente dans la composition de gels lubrifiants hydratants en association avec de l'acide hyaluronique, une formulation particulièrement intéressante pour hydrater et soulager immédiatement les muqueuses intimes et permettre aux femmes de retrouver un confort intime durable.
Cet article est uniquement informatif et ne remplace pas une consultation ou les conseils de votre médecin.
Références scientifiques
- *Brevet européen EP3498276B1
- Mac Bride MB, Rhodes DJ, Shuster LT. Vulvovaginal atrophy. Mayo Clin Proc. 2010 Jan;85(1):87-94
- Palacios S, et al. The European Vulvovaginal Epidemiological Survey (EVES): prevalence, symptoms and impact of vulvovaginal atrophy of menopause. Climacteric. 2018;21(3):286–291.
- CNGOF- Mise à jour en gynécologie. Ménopause : SGM et traitements oestrogéniques topiques- page 465-470
- Trémollieres F, Chabbert-Buffet N, Plu-Bureau G, et al. Les femmes ménopausées : recommandations pour la pratique clinique du CNGOF et du GEMVi (Texte court). Gynecol Obstet Fertil Senol. 2021 May;49(5):305-317.
- Kauth M, Trusova OV. Topical Ectoine Application in Children and Adults to Treat Inflammatory Diseases Associated with an Impaired Skin Barrier: A Systematic Review. Dermatol Ther (Heidelb). 2022 Feb;12(2):295-313.
- Brosche T, Platt D. Effect of borage oil consumption on fatty acid metabolism, transepidermal water loss and skin parameters in elderly people. Arch Gerontol Geriatr. 2000 - Mar-Apr;30(2):139-50
- Sawada Y, Saito-Sasaki N, Nakamura M. Omega 3 Fatty Acid and Skin Diseases. Front Immunol. 2021 Feb 5;11:623052